Alors que le climat social est plutôt tendu suite aux multiples augmentations de taxes sur les carburants, le Gouvernement a entamé un processus de négociation en ouvrant la porte à des aides pour accompagner les plus modestes à compenser ces hausses. Ce qui n’a pas manqué de faire tiquer les professionnels du bâtiment… Explications.

A l’instar du geste du Gouvernement pour répondre à la vindicte populaire, le secteur du bâtiment attend également un geste concernant la très controversée suppression du CITE au cours de l’année 2018. Rappelons les faits. Bien que prolongé en 2018, le CITE s’est vu amputé de ses deux principaux postes, à savoir l’acquisition de chaudières au fioul à haute performance énergétique, ainsi que les rénovations concernant les fenêtres, volets et portes d’entrée.

Inutile de préciser que la suppression de cette aide très appréciée des ménages s’est fortement fait ressentir sur les chiffres d’affaires des secteurs directement impactés. C’est pourquoi les professionnels du secteur, après négociation avec le ministre de la Transition Energétique François de Rugy, avaient annoncé avoir réussi à faire poser un amendement au projet de loi finances visant à ré-élargir le CITE aux fenêtres … avant de se voir débouté par le Gouvernement. Un refus commenté par le premier Ministre Edouard Philippe « Jusque-là, le dispositif était surtout utilisé par des ménages aisés, avec donc peu d’effets vraiment déclencheurs et un rapport coût/efficacité même assez mauvais sur certains travaux, notamment ceux concernant les fenêtres (…) Nous avons décidé d’engager avec les acteurs un travail pour poursuivre ces transformations afin d’en faire une prime forfaitaire en 2020 qui sera versée aux ménages modestes ».

Un simple report donc qui ne satisfait pas Jacques Chanut, président de la Fdération française du Bâtiment (FFB), avançant la thèse que les travaux de rénovation les plus élémentaires et efficace, à savoir le passage au double vitrage, n’est absolument pas réservé aux plus riches : « Quand on dit ‘on en reparlera dans un an ou deux’, très sincèrement, on n’y croit pas. Déjà cette année on nous avait dit la suspension du crédit d’impôt sur les fenêtres est provisoire », a-t-il expliqué au micro de RTL. « Au moment où les taxes augmentent soi-disant pour financer un politique proactive concernant la transition énergétique, je crois qu’il y a un contresens, une incohérence qu’il faut aujourd’hui relever. J’espère que le ministre aura suffisamment de poids pour avoir un arbitrage favorable, ce n’est pas le cas aujourd’hui, sinon on compte réellement sur les parlementaires. »

A charge d’avertissement…

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